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Le trophée Jean-Marie Wanet : boulanger, un métier d’avenir.

Le métier de boulanger-pâtissier n’est pas le plus facile, mais il est l’un des plus anciens au monde. Et, de nos jours, il faut convenir que l’artisan boulanger est devenu un véritable ambassadeur du terroir, celui qui peut proposer un produit de nature à séduire le client à la recherche de la qualité. En outre, on ne peut nier l’importance du contact humain dans la petite boulangerie, aux antipodes de l’anonymat qui règne dans les grandes surfaces.

Il faut d’ailleurs convenir que le mode de fabrication du pain, la transparence du travail de boulangerie et la traçabilité des matières premières ont un côté rassurant. Dans ce contexte, un concours tel que le trophée Wanet trouve toute sa raison d’être.


Le Trophée Jean-Marie Wanet : un peu d’histoire.

Le Trophée Jean-Marie-Wanet est le concours professionnel organisé chaque année pour désigner les meilleurs jeunes boulangers-pâtissiers en Belgique francophone/germanophone.

Mais pourquoi ce Trophée porte-t-il le nom de Jean-Marie Wanet ? Qui était-il ?

Quand, dans les années 1970 et 1980, l’UIB (Union Internationale de la Boulangerie) et l’UIPCG (Union Internationale de la Pâtisserie-Confiserie-Glacerie) organisaient leur concours international respectif, le représentant de la Belgique était Jean-Marie Wanet, président francophone de la Fédération professionnelle.

Il était donc membre du jury international et président du jury quand les épreuves se déroulaient en Belgique. Les deux concours regroupaient au départ les pays comptant des Germanophones dans leur population, à savoir l’Allemagne, l’Autriche, la Suisse, la Belgique et le Luxembourg. Au fil des ans, les 2 compétitions ont été rejointes par la France et les Pays-Bas, les pays scandinaves, l’Espagne et l’Italie, la Grande-Bretagne et même le Japon en pâtisserie.

Chaque pays pouvant envoyer deux jeunes au concours, la Belgique sélectionnait chaque année un Francophone/Germanophone et un Néerlandophone. Dans la plupart des pays, les candidats étaient d’anciens apprentis âgés de moins de 23 ans. De jeunes Belges ont remporté le concours ou au moins une médaille, soit en boulangerie, soit en pâtisserie. Parmi eux, citons Hendrik De Loof, Pierre Marcolini et Pierre Ledent. Jean-Marie Wanet, boulanger-pâtissier à Neufchâteau en province de Luxembourg, avait été notamment le grand artisan de la fusion entre les boulangers et les pâtissiers belges, alors que dans beaucoup de pays européens, ces professionnels étaient regroupés dans deux fédérations distinctes. Il était aussi un chaud partisan de la formation en alternance, à l’époque presque exclusivement la formation des classes moyennes, où il assumait plusieurs mandats de dirigeant, que ce soit au niveau national, régional ou local. Il a également formé plusieurs futurs boulangers-pâtissiers, dont Albert Denoncin, actuel président de la Fédération francophone.

Après le décès de Jean-Marie Wanet en 1984, la Belgique a continué à participer aux 2 concours internationaux, avec comme membres du jury Rudolf Platteau en boulangerie et Robert Baelde en pâtisserie.

Au début des années 1990, deux éléments importants ont profondément modifié le visage des concours internationaux de boulangerie-pâtisserie en Belgique, d’une part le retrait de notre pays des deux concours internationaux, d’autre part la communautarisation du réseau de la formation des classes moyennes.

Malgré ces deux éléments, la Fédération professionnelle francophone et l’Institut francophone de formation ont voulu continuer à encourager les jeunes boulangers-pâtissiers et ont donc uni leurs efforts pour mettre sur pied un concours représentatif. Si au départ, les épreuves techniques étaient surtout destinées à sélectionner les jeunes pour les 2 concours internationaux et étaient donc organisées de manière distincte (boulangerie d’un côté, pâtisserie de l’autre), la nouvelle équipe a décidé en 1995 de rassembler les deux professions en un seul concours et de lui donner le nom de « Trophée Jean-Marie Wanet », symbole de la fusion entre les deux spécialités.

A partir de 1999, la Belgique a rejoint l’organisation du « Mondial des Métiers », un concours professionnel international qu’elle avait quitté en 1979. Cette compétition ne se limite pas aux métiers de bouche et est organisée dans une quarantaine de professions, avec des jeunes venus d’une cinquantaine pays, membres de World Skills International.

Plusieurs fois depuis lors, Skills Belgium a envoyé au concours mondial des jeunes pâtissiers-chocolatiers, avec comme membre belge du jury Alain Van Twembeke puis Philippe Lafont. Le Trophée Wanet sert donc également, comme à l’origine, à sélectionner des jeunes pour une compétition internationale.

C’est entre autres dans cette optique que depuis 2006 le Trophée est ouvert non seulement aux jeunes issus des centres de formation classes moyennes de Wallonie, de Bruxelles et de la région germanophone, mais aussi aux jeunes des écoles organisant des cours de boulangerie-pâtisserie, notamment Suarlée, Waremme, Spa, Saint Ghislain, Emile Gryson et Neufchâteau.

Ce concours a donc bien évolué au fil des ans et est bien le reflet de son époque, puis qu’il est ouvert aux différents réseaux et qu’il permet également à de jeunes talents féminins de s’épanouir au plus haut niveau. Le jury est bien réparti sur l’ensemble des régions, avec des membres de Bruxelles, d’Arlon, de Liège, du Namurois et de Mons et Charleroi.

Les épreuves consistent à fabriquer des pains, des petits produits de boulangerie (pistolets,…), des produits en pâte levée sucrée (type sandwiches et brioches), des produits en pâte levée feuilletée (croissants,…), un pain décoré et une spécialité régionale en boulangerie, des sujets en massepain, des petits gâteaux et un grand gâteau, des desserts au beurre et un misérable en pâtisserie.

Si l’organisation des épreuves de pâtisserie fait l’objet d’une tournante entre centres, la finale et la cérémonie de proclamation des résultats sont organisées traditionnellement à Libramont en province de Luxembourg, province de Jean-Marie Wanet et d’Albert Denoncin et ce en présence de personnalités politiques régionales et locales et des dirigeants de la Fédération et des opérateurs de formation. Grâce au soutien financier de la Fédération francophone, de l’IFAPME, de la Province et depuis peu de l’APAQ-W, les lauréats y reçoivent de très beaux prix et la cérémonie est suivie d’un drink et d’un banquet organisé par la section « restauration » du Centre Luxembourgeois de Formation de Libramont.

A ce jour, Le trophée Jean-Marie Wanet est organisé par l’Union des boulangers – pâtissiers – glaciers de la province de Luxembourg, du Centre de formation P.M.E. Luxembourg et de l’I.F.A.P.M.E. sous le patonage de la députation provinciale et de l’A.P.A.Q.-W.


Informations pratiques – Contact.

M. Albert Denoncin (Président)
Rue Grande, 4
6927 TELLIN
info@ffrboulpat.be
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